Porteurs de l’axe : Antonella Braida, Claire McKeown, Céline Sabiron, Jeremy Tranmer
L’originalité du positionnement scientifique
L’originalité de l’axe Dynamiques Transnationales et Transculturelles réside dans ses objets d’étude : les identités multiples à l’échelle européenne, et leur construction à partir des transferts culturels, artistiques et intermédiaux depuis et vers les îles britanniques.
Au début du contrat, l’axe a décloisonné la division entre champs disciplinaires (littérature et civilisation), afin de centrer ses recherches sur les trois objets d’étude, ou sous-axes :
- la traduction et réception dans les échanges transculturels
- les femmes écrivaines dans l’espace public
- les Nord(s) et l’histoire culturelle des « mythèmes du nord ».
DTT réside d’une part dans la dimension transnationale, et d’autre part dans son approche, qui implique le recours à des méthodologies de plusieurs disciplines relevant des humanités : la littérature anglophone, la littérature comparée, la civilisation et la traductologie.
Historique des réflexions
Ce projet s’inscrit dans la continuité des séminaires et de l’atelier de réflexion sur l’identité écossaise organisés en 2014-2015 (voir les archives de ces événements ci-dessous) et s’insère dans la thématique « Patrimoine, Culture et Identité » du Pôle LLECT de l’Université de Lorraine. Il réfléchit au thème crucial de l'identité de l’Europe et s'interroge sur les identités collectives au-delà des identités individuelles et nationales. L'angle d’approche de cette vaste question identitaire est celui des échanges et de la / des langue(s) attachée(s) à ces flux, et donc aussi celui de la traduction (comme outil, et comme résultat des échanges).
Doit-on chercher à tout prix une identité collective européenne, ou peut-on penser une pluralité d’identités collectives ? Est-ce qu'identité collective veut dire identité unique (et donc même culture, même langue) ? Est-ce qu'union rime avec unicité et uniformité ? Comment être uni dans la diversité, en respectant la variété des identités individuelles ? Comment se traduit/sent cette ou ces identités collectives en termes littéraires, culturels, et linguistiques? L’Europe est-elle condamnée à rester figée dans ce rôle de Tour de Babel ?
Description générale du projet
A travers séminaires, journées d’étude, colloques et publications, l'axe étudie la circulation des idées, des œuvres, des objets, et la construction des littératures et des identités culturelles en Europe et au sein du monde anglophone. Ses membres explorent les dynamiques transculturelles dans le cinéma, l’art pictural, la musique, l’histoire et la littérature et à travers des genres et des formes hybrides comme le récit autobiographique ou viatique.
Ils/ Elles travaillent sur l’articulation entre frontière géopolitique, frontière linguistique et frontière culturelle en étudiant le rôle et les enjeux de la traduction, qui ont été largement oubliés par la critique, dans le but de découvrir une autre narration de la construction identitaire qui prenne en compte tous les paramètres des échanges, y compris la barrière linguistique.
Dans cette ère de la mondialisation, il s'agit de questionner la stabilité des littératures et produits culturels dits "nationaux" et d'étudier la question de l’héritage, de la réécriture des textes et des "mythes modernes" d’origine littéraire, les multiples réseaux d’influence, les dynamiques littéraires et transculturelles à travers le prisme de la traduction, comprise comme le passage linguistique d’une langue à une autre ou comme la transaction et la transmission de textes, d’objets textuels, artistiques, culturels et d’idées entre les pays.
Ce projet cherche donc à étudier la construction des littératures et des identités culturelles en Europe et au sein du monde anglophone, la circulation des œuvres (textuelles comme filmiques), et les idées de frontière géopolitique, frontière linguistique et frontière culturelle.